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yohan42210
et bien que de joie et de tristesse je suis heureux pour toi d'avoir put rencontrer une personne d'exception je suis sur que doit être un sacré papa ...a plus yo
mygale39
je crois pas
nico.11590
mygale39 a écrit :

pour reprendre l'idée de Yo, voici comment je me suis retrouvé les pieds dans le plat ceci était l'hommage rendu à mon ami dans le premier bulletin du CFPC en 2011

NAISSANCE ET SOUVENIRS DE PASSIONNES

( A la mémoire de Jean MOREY )

Tout a commencé l’été 1992, je n’étais alors âgé que de 9 ans lorsque je fis la connaissance de Jean MOREY. J’étais loin de me douter que cette rencontre serait le début d’une grande amitié.
Depuis tout petit, et comme beaucoup d’enfant de mon âge, je m’intéressais aux animaux et aux insectes en particulier. J’attrapais des grillons, des mantes religieuses, toutes sortes de papillons et un peu tout ce que je pouvais trouver dans le champ devant chez mes grands-parents. Puis ma curiosité grandissante me poussa vers de petits mammifères tels que des hérissons, des petits mulots, des lapins et bien d’autres encore. Mes parents voyant mon grand intérêt pour cette passion qui était en train de naître, me disent un beau jour : « Pourquoi ne vas-tu pas voir monsieur MOREY au bout de la rue ?, il a plein de bêtes de toutes sortes ». Ni une ni deux j’enfourcha mon vélo et me rendit chez lui. A peine arriver, je le vis dans sa cour, un seau à la main se rendant vers ce qu’il semblait être une volière. Après nous être saluer, je lui demanda si je pouvais rester en sa compagnie un moment pour l’observer au milieu de ses animaux. A peine m’avait-il répondu qu’il n’y avait pas de problèmes, que c’est en regardant autour de moi que je sursauta avec stupeur ; je me retrouvais face à un magnifique couple de renards. Voyant que je n’osais plus faire le moindre geste, il me dit : « Je te présente Natacha et Filou ». Je compris que ces superbes bêtes étaient apprivoisées et qu’il n’y avait aucune raison d’avoir peur. C’est alors que je le harcela de questions ; Comment est-ce possible d’avoir pareils animaux chez soi ? – sont-ils gentils ? – que mangent-ils ? … Et toutes sortes de questions qui me passaient par la tête. J’ai cru que j’allais l’embêter avec ma curiosité débordante mais bien au contraire. Il me fit visiter ce qu’il appelait « son élevage ». Ce mot ne voulait pas dire grand chose pour moi, mais j’ai rapidement compris ce qui se cachait derrière tout cela. Des volières à droite, à gauche, en bas, en haut, partout le moindre centimètre carré était occupé. Je m’approcha de l’une d’entre elle, et les occupants égayèrent une fois encore ma curiosité. C’était des pigeons. Ces derniers étaient particuliers, je remarqua que leurs couleurs étaient toutes identiques et qu’ils n’avaient rien en commun avec ceux que l’on pouvait observer dans les grandes villes. C’est alors qu’il me dit : « ce sont des lynx de Pologne » et bêtement je répondis : « des quoi ? ». Puis il enchaîna avec : « ceux-ci sont des carneaux, ceux-là des mondains et là-bas des romains, ce sont toutes des races de pigeons et il en existe plusieurs dizaines ». Ce fut le début de longues discussions et mon engouement était tel que je lui demanda si je pouvais revenir le voir de temps en temps, mais la réalité fut toute autre, j’allais le voir tous les jours et plusieurs fois par jours, c’est à peine si mes parents me voyaient ! Tous les jours je découvrais de nouvelles choses, de nouvelles races. Il me montra également son élevage de lapins ; des lièvres belges, et entre deux volières une cage un peu sombre où se trouvait un couple de fouines qu’il avait élever au biberon et donc apprivoisées. Un matin il me dit : « Est-ce que cela t’intéresserait de savoir t’occuper de pigeons ? » Evidemment, je ne pus résister à son offre. C’était le commencement de « mon apprentissage ». Je leur donnais à boire, à manger (un peu trop généralement), je nettoyais les volières, j’apprit à baguer des pigeons afin de pouvoir les identifier, a remplir une fiche d’élevage et bien d’autres tâches. Au bout de quelques semaines, il me fit une proposition qui me rendit fou de joie. « Si tu arrives à convaincre tes parents de te faire une volière, je te donnerai un couple de pigeons en remerciement de ton aide ». Le plus dur restait à faire. Comment du haut de mes 9 ans, j’allais réussir à faire céder mes parents. Bien évidemment, j’ai dû promettre de bien m’en occuper, de les nettoyer, de leur donner à manger etc… Et après plusieurs semaines de travaux, j’avais enfin ma première volière d’environ 4m X 3m et 2m de haut. Une fois les nids installés, il ne me restait plus qu’à aller chercher mes futurs protégés et à ma grande surprise, Jean me fit cadeau d’un couple de lynx de Pologne bleu maillé avec leurs deux petits de quatre semaines ainsi qu’un couple de carneaux rouges. Mon grand-père qui nous avait aidé à la construction de ma volière et en concertation avec ma grand-mère me donna également un couple de ce que l’on appelait « métis ». Et me voilà avec mes trois couples de pigeons, j’étais devenu éleveur amateur ! Au bout de quelques jours, les premiers œufs arrivèrent et les naissances suivirent. Quelques mois étaient passés et mon cheptel avait considérablement augmenté ainsi que mes races de pigeons, puisque mon père avait reçu en cadeau un couple de bouvreuil archangel. Il était temps de ma lancé dans les expositions. Jean me fit découvrir ma toute première exposition à Chalon-sur-saône (71) en 1993 ou j’exposais 2 lynx de Pologne mais malheureusement pour moi je n’ai obtenu que deux 3ème prix et je découvris également que les juges écrivaient aussi bien que les médecins. Mais pas découragé pour autant, j’enchaîna les expositions et les premiers bons résultats arrivèrent, et c’est en 1995 que j’ai obtenu mon premier GPH avec une femelle bouvreuil archangel. La fierté de mes parents n’égalait pas celle de Jean qui me poussa a persévérer en me donnant des conseils de sélection, de toilettage et d’autres astuces pour mettre en valeur mes bêtes. Ma réussite en bouvreuil me donna l’envie d’acquérir une autre couleur et ce fut sur des doré à manteau blanc que ce porta mon choix, puis des doré à manteau bleu que j’ai dû pleurer à mes parents puisqu’à l’époque le couple coûtait 299 francs, et c’était une somme considérable pour eux. Mais ce derniers ayant obtenu un PH (95pts) et qui appartenait à M. GUILLEBERT en valait vraiment la peine. Puis vinrent des doré à manteau noir que je trouva extraordinaire par leur reflet. Et c’est en 1996 que mes parents me firent la surprise de m’avoir inscrit au « club français des pigeons de couleur ». Et c’est comme cela que je fis la connaissance de Richard JAUNEAU (qui était le président à l’époque), Frédéric BARBIER, Jean-Charles BARON, Thierry WEBER et bien d’autres mais la liste serait vraiment trop longue. Je découvris de ce fait ce qu’était un championnat national, et je participais donc à mon premier championnat de France en 1997 à l’exposition de CHAMBERY ou j’obtiens le titre de vice-champion avec une femelle archangel. Ce jour restera graver dans ma tête encore quelques années je pense. Bien évidemment je courus annoncer la bonne nouvelle à Jean qui n’en croyais pas ses oreilles. Mais il m’a dit cette phrase que je n’oublierai jamais : « je n’ai plus rien à t’apprendre ! ». Les années se suivirent, mes résultats étaient toujours bons, j’ai obtenu plusieurs fois des GPH, GPE, des titres de champion régional, mais avec ces années, la fatigue de Jean se faisait de plus en plus grande, la santé de plus en plus préoccupante, nous nous voyions de moins en moins puisque j’avais construit ma petite famille, et je pense que cela lui manquait parfois de ne pas me voir, pour me raconter une de ces anecdotes sur une exposition qu’il avait faite alors que je n’étais même pas né. Mais dès que je passais le voir, il m’accueillait toujours avec le sourire et cela lui faisait énormément plaisir. Je suis néanmoins content d’avoir pu emmener mes enfants chez lui, il a pu les connaître et voir que mon fils avait déjà un grand intérêt pour les pigeons et qui sait, peut-être qu’un jour ce sera lui qui sera champion ? Mais cet été 2010, tu nous a quitté laissant derrière toi une immense tristesse. Je pense à toi tous les jours et j’ai toujours cette sensation que je vais te voir apparaître au coin d’une allée dans une expo. Mais la réalité est bien là malheureusement et j’espère que là où tu es, tu reste toujours aussi fier de moi.


Alexandre CARD, ton ami.

Pour mémoire Jean fut a plusieurs reprises :

champion de France et régional du lièvre belge
champion de France et régional du lynx de Pologne
champion de France et régional de carneau


t es pas le fils a nono ?
mygale39
à mon avis, ça ne va pas aller en s'arrangeant par chez moi dans les expos, on voit quelques jeunes, mais au bout de 1 ou 2 saisons, c'est terminé, ils baissent vite les bras, souvent par qu'ils ont de mauvais résultats et ça ne les motive plus ou encore bien d'autres raisons, mais bon comme dit Giant ainsi va la vie
Jules
C est bien beau les jeunes mais combien seront la encore dans 5 ou 10 ans ??? C est vrai que nous sommes pas mal de jeunes à s intéresser à l aviculture, mais a mon avis nous ne sommes jamais assez esperont que d autre jeunes ou moins jeunes nous rejoigne dans quelle que années.
mygale39
theo76210 a écrit :

Salut alex, j ai deja lu cette histoire sur un autre forum elle est superbe !

Et a mon avis, la releves est deja un peu assurée il y a quand meme pas mal de jeunes


oui et heureusement que vous êtes là, reste à savoir si dans une quinzaine d'année il y aura d'autres jeunes intéressés
theo76210
Salut alex, j ai deja lu cette histoire sur un autre forum elle est superbe !

Et a mon avis, la releves est deja un peu assurée il y a quand meme pas mal de jeunes
mygale39
giant homer 3 a écrit :



oui , mais ainsi va la vie , et après nous y en aura d'autres , et après cela

encore d'autres , et c'est bien ainsi , tu ne trouve pas ?

ah nostalgie quand tu nous tiens


oui, en espérant qu'il y ait toujours quelques jeunes motivés pour reprendre la relève
giant homer 3


oui , mais ainsi va la vie , et après nous y en aura d'autres , et après cela

encore d'autres , et c'est bien ainsi , tu ne trouve pas ?

ah nostalgie quand tu nous tiens
mygale39
giero a écrit :

Jean MOREY était un personnage attanchant , autant connu pour ses renards que pour ses pigeons...j'ai eu l'occasion de voir ses renards tout a fait apprivoisés


tu as raison Patrick, et il me manque, je passe devant chez lui presque tous les jours, mais bon maintenant sa maison a été vendue, les volières sont encore là mais pourrissent avec le temps, la végétation a tout envahie, et ça me fait vraiment bizarre quand je regarde tout ça se dégrader, mais les nouveaux propriétaires vont tout démonter l'année prochaine et se sera encore une partie de lui qui partira
 
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